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Quand votre enfant se décourage vite : comment l’aider à retrouver la motivation

Pourquoi certains enfants abandonnent dès la première difficulté


Un dimanche après-midi, votre enfant est assis par terre, concentré sur une construction en Lego qui prend forme depuis plus d’une heure.


Vous admirez en silence sa patience et la précision de ses gestes… jusqu’au moment où, en voulant ajouter une dernière pièce, toute une partie de la structure s’effondre.


Vous le voyez s’arrêter net. Ses mains se figent, ses épaules s’affaissent. Un long silence… puis cette phrase qui tombe, lourde :— « C’est fichu… »


En un instant, il repousse les pièces, détourne le regard, et son envie s’évapore. Ce n’est pas la première fois que vous assistez à cette scène.


Ce n’est pas la première fois : il a laissé tomber un dessin parce qu’il avait “raté” un trait, abandonné une partie de jeu de société après une défaite, refusé de continuer un parcours à vélo après une chute.


Ce réflexe d’abandon rapide peut inquiéter. Vous aimeriez qu’il continue, qu’il persévère… mais dès qu’un imprévu survient, il se retire.


Et, au fond de vous, vous vous demandez : comment l’aider à retrouver l’élan ?


Quand votre enfant se décourage vite : comment l’aider à retrouver la motivation

Comprendre ce qui se joue derrière ce découragement


Il ne s’agit pas seulement de paresse ou de manque de volonté.


Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi un enfant baisse les bras si vite :

  • Un sentiment de compétence fragile : s’il doute de ses capacités, chaque difficulté devient une preuve supplémentaire qu’il “n’est pas capable”.

  • La peur de l’échec : certains enfants préfèrent abandonner que risquer de se confronter à un résultat imparfait.

  • Le manque de stratégies : si on ne sait pas comment s’y prendre autrement, on reste bloqué sur une seule façon de faire.

  • Une expérience passée négative : un commentaire blessant, une humiliation en classe, ou un échec mal vécu peut laisser une trace durable.


Et parfois, il suffit d’un enchaînement de petits blocages non accompagnés pour que l’enfant intègre l’idée que “c’est mieux de ne pas essayer”.


Comment transformer un blocage en occasion d’apprendre


La première chose à comprendre, c’est que le découragement est un signal, pas une fin.

Il indique simplement que l’enfant est sorti de sa zone de confort et qu’il a besoin d’un soutien pour franchir cette marche.


Plutôt que de vouloir tout de suite le rassurer (“Mais si, tu vas y arriver !”), on peut utiliser ce moment pour l’aider à mettre des mots sur ce qu’il ressent et identifier ce qui coince.


Passer du “je n’y arrive pas” au “qu’est-ce qui bloque ?”


Si, en pleine partie de Lego, il dit « C’est fichu », vous pourriez répondre :

  • « Montre-moi la partie qui te pose problème »

  • « Qu’est-ce qui a bien tenu jusqu’ici ? »


Ce type de questions le remet dans une posture active. Il cesse de tout rejeter et se concentre sur ce qu’il peut ajuster.


Ce changement de question fait passer l’enfant d’une position passive (je subis) à une position active (j’observe, je précise).


Valoriser le processus plutôt que le résultat


Quand l’enfant comprend que la valeur ne se joue pas uniquement dans le “succès” final, il se sent plus libre d’essayer.


On peut dire par exemple :

  • « J’ai vu comment tu as essayé deux méthodes différentes »

  • « Tu as pris le temps de vérifier tes étapes »


Ces retours renforcent la confiance sur ce qui dépend de lui, plutôt que sur un résultat figé.


Trois stratégies simples pour relancer l’envie d’essayer


1. Découper la difficulté en mini-étapes


Beaucoup d’enfants abandonnent parce qu’ils voient la tâche comme un énorme mur à franchir.


En fractionnant le défi, on transforme ce mur en escaliers.


Exemple : pour apprendre une poésie, on commence par deux vers, puis deux de plus, jusqu’à l’ensemble. Chaque étape cochée devient une petite victoire qui nourrit la motivation.


2. Créer un souvenir de réussite accessible


En PNL, on utilise souvent l’ancrage positif : rappeler à l’enfant un moment où il a réussi quelque chose de difficile.


On peut lui dire :

« Tu te souviens quand tu as appris à faire du vélo ? Au début c’était dur, et tu as continué… Qu’est-ce qui t’avait aidé ? »


Rappeler ce souvenir met en lumière les ressources déjà présentes en lui et les rend utilisables dans la situation actuelle.


3. Célébrer les efforts visibles, même sans résultat parfait


Si l’enfant sent que seul le “succès complet” est reconnu, il se décourage plus vite.


En célébrant l’effort — la persévérance, la recherche d’une solution, la demande d’aide — on entretient l’envie de recommencer.


Cela peut être un mot, un geste, un rituel : un “check” de la main, un autocollant sur un tableau, ou simplement un moment de fierté partagée.


En résumé


Le découragement n’est pas un défaut à corriger, mais un signal à écouter.


En comprenant ce qui se cache derrière, en transformant le blocage en occasion d’apprendre et en célébrant les petits pas, vous offrez à votre enfant plus qu’une solution ponctuelle : vous lui donnez la confiance qu’il pourra avancer, même quand c’est difficile.


Et la prochaine fois qu’il murmurera « J’y arrive pas », vous saurez comment l’aider à transformer cette phrase en « J’ai trouvé comment avancer ».


Nadine Jacobs

J'accompagne vos enfants à (re)devenir les héros de leur propre changement



 
 
 

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© 2020-2024 par Nadine Jacobs

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